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Européennes : Viktor Orban lâche la tête de liste Manfred Weber


Viktor Orban (à d.) a fait son annonce aux côtés du vice-chancelier d'extrême droite autrichien, Heinz-Christian Strache, lundi. (photo AFP)

Le Premier ministre national-conservateur hongrois, Viktor Orban, a annoncé lundi retirer son soutien à la tête de liste du Parti populaire européen (PPE, droite), Manfred Weber, en vue des européennes, accusant le candidat chrétien-démocrate allemand d’avoir « offensé » son pays.

En délicatesse depuis plusieurs mois avec les dirigeants du PPE, principale formation conservatrice au Parlement européen, Viktor Orban a été suspendu temporairement de ce parti en mars en raison de ses dérapages eurosceptiques.

Mais le chef de gouvernement hongrois avait jusqu’à présent maintenu son soutien à Manfred Weber, le « Spitzenkandidat » qui en cas de victoire doit succéder à Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne.

Une interview de Manfred Weber à la télévision publique allemande ZDF lui a toutefois fait changer d’avis, a expliqué Viktor Orban lundi.

« M. Weber a déclaré que non seulement il n’avait pas besoin des suffrages hongrois pour devenir président de la Commission, mais aussi qu’il ne voulait pas des suffrages hongrois pour devenir président de la Commission », a-t-il relevé lors d’une conférence de presse à Budapest.

« C’est une offense envers la Hongrie et les électeurs hongrois », a ajouté le Premier ministre. « Après cela la Hongrie et le Premier ministre hongrois ne peuvent plus apporter leur soutien » à Manfred Weber, a-t-il martelé.

Orban veut une alliance avec les «partis patriotiques de droite»

Viktor Orban, qui s’exprimait aux côtés du vice-chancelier d’extrême droite autrichien, Heinz-Christian Strache, a réitéré son souhait de voir les conservateurs européens nouer une alliance avec les « partis patriotiques de droite », citant en exemple la coalition droite-extrême droite au pouvoir en Autriche depuis décembre 2017.

Reconnaissant que cette approche était loin d’être majoritaire au PPE aujourd’hui, il a rappelé qu’à défaut de pouvoir faire prévaloir ses idées au sein de cette formation après le scrutin du 26 mai, il irait « voir ailleurs ».

Considéré comme un modèle pour les forces souverainistes en Europe, Viktor Orban, qui est toujours formellement membre du PPE, multiplie les contacts avec les représentants populistes d’autres partis en vue de l’après-scrutin.

Avant Heinz-Christian Strache lundi, il a reçu à Budapest jeudi le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, avec qui il a évoqué une future « coopération ».

Viktor Orban a également indiqué récemment vouloir se rapprocher du parti conservateur PiS au pouvoir en Pologne.

AFP

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