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La qualité de l’Université de Luxembourg saluée dans une étude internationale


Le budget de l'université devraint connaître une augmentation en 2018, mais impossible à ce jour de savoir de combien. (Photo : archives LQ)

Une évaluation de l’Uni a été réalisée par deux bureaux de conseil étrangers sur la période 2012-2016. Leurs conclusions ont ravi le ministre délégué Marc Hansen.

Parmi les points positifs qui sont ressortis de cette évaluation, le ministre a salué le fait que 70% des unités de recherche et des centres interdisciplinaires présentent d’«excellents résultats, tant en qualité qu’en quantité». De plus, Marc Hansen s’est réjoui de la visibilité de l’Uni au niveau international.

Réalisée parallèlement par deux agences de conseil indépendantes basées à Bruxelles (The Institutional Evaluation Programme, IEP) et à Lucerne (Interface Politikstudien Forschung Beratung), l’évaluation de l’Uni a porté sur deux volets distincts : les aspects institutionnels d’une part (gouvernance, contrôle qualité, enseignement), le fonctionnement effectif des onze unités de recherche et des deux centres interdisciplinaires de l’université, d’autre part. Cet audit intégral et externalisé constitue une grande première pour l’université, du moins sous cette forme, bien qu’elle ait déjà été évaluée à deux reprises par le passé.

Les étudiants ne sont pas assez représentés

L’une des principales valeurs ajoutées de cette évaluation est d’avoir fait appel à plus de 50 experts internationaux pour passer au crible les différents domaines et activités de l’université selon le principe de l’évaluation par les pairs (international peer review).

Au niveau de la gouvernance, il est ressorti de l’évaluation que l’Uni est sur la bonne voie, mais qu’elle doit néanmoins se focaliser sur certains points, notamment l’assurance qualité, le développement de stratégies de recherche explicites ou encore la participation estudiantine dans les processus de décision. Concernant ce dernier critère, la représentante du bureau de conseil IEP, Kerstin Norén, a estimé que «les étudiants doivent être mieux représentés» et qu’il faut mettre en place «un système d’élection de représentants d’étudiants». De plus, la consultante suédoise a jugé que l’Uni devait mettre la main à la pâte pour aider les étudiants à créer des «clubs et sociétés d’étudiants», à l’image des cercles d’étudiants belges, par exemple.

Outre cette question de «démocratie participative», l’IEP a décelé un relatif manque de transparence au niveau des répartitions budgétaires en interne.

Parallèlement au décorticage des procédures de gouvernance et de prises de décision, qui doivent être développées en continu, selon l’IEP, le consultant suisse Stefan Rieder a, quant à lui, axé son travail sur la recherche au sein de l’Uni. «Les onze unités de recherche ainsi que les deux centres interdisciplinaires de l’université ont été passés au crible», a-t-il indiqué. Si les deux centres interdisciplinaires obtiennent de bons résultats, quatre des onze unités de recherche ne sont, pour leur part, pas tout à fait au point. «Il s’agit des unités ECCS/Lucet (éducation, culture, cognition et société), LSF (finances), LSRU (sciences de la vie) et RUES (sciences de l’ingénieur) qui présentent chacune des difficultés de fonctionnement propres», a souligné le consultant helvète. Le manque de ressources humaines a, entre autres, été pointé du doigt pour expliquer leur manque d’efficience.

À l’inverse des sept unités restantes, qui, elles, sont parvenues à acquérir «un niveau de type international» et à jouer «un rôle d’influence certain au sein de la communauté internationale de recherche», dixit Stefan Rieder.

En conclusion, l’Uni est sur la bonne voie, mais peut mieux faire.

Claude Damiani

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