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Thomas Murer (Top Chef) : « Xavier et Coline méritent leur place en finale »


Thomas Murer termine à la troisième place du concours Top Chef. (photo Sy.A.)

L’aventure Top Chef s’est achevée lundi soir pour Thomas Murer, que les téléspectateurs retrouveront en tant que commis lors de la finale lundi prochain 18 avril. C’est aussi ce jour-là que seront lancées les réservations pour son nouveau restaurant « Aal Schoul » à Hobscheid, qui ouvrira le 3 mai. Troisième sur seize, le plus célèbre des Alsaciens du Grand-Duché fait le bilan de douze semaines de compétition.

Le Quotidien : Lundi soir, vous avez été éliminé sans vraiment perdre. Avez-vous une pointe d’amertume sur la décision du jury ?

Thomas Murer : Pas du tout. Tout le monde connaît mon parcours, j’ai eu des hauts et des bas. Arriver jusque là, c’est déjà extraordinaire. J’étais peut-être un peu essoufflé sur la fin, j’ai commis des erreurs. Je n’ai aucun regret, c’est déjà énorme de finir troisième, je suis hyper content. Xavier (Pincemin) et Coline (Faulquier) étaient tout simplement plus forts que moi et méritent leur place en finale.

On a l’impression que vous n’étiez pas vraiment déçu de quitter l’aventure…

Si, j’étais un peu déçu, et à un moment j’y croyais encore. J’ai puisé assez loin dans mes ressources, avec beaucoup d’épreuves de la dernière chance. Il y a eu des jours avec, des jours sans. Il n’y a qu’un seul gagnant au final, et je suis déjà très fier de mon parcours.

Dans l’émission de lundi, on vous voit heureux de retrouver votre femme et votre petite fille. Vous ne les avez vraiment pas revus pendant les six semaines de tournage ?

Oui, c’est vrai. Je les ai uniquement croisés un après-midi, j’ai fait un aller-retour Paris-Luxembourg et c’est tout. Avec des épreuves tous les deux jours, je n’avais pas vraiment le temps de rentrer. Ce que je dis dans l’émission est vrai : ma fille ne marchait pas quand je suis parti, elle a fait ses premiers pas pendant le concours.

Lire aussi : Top Chef : Thomas Murer échoue aux portes de la finale

 

Qu’est-ce qui vous a manqué pour aller au bout ?

Un manque de réalisme sans doute. D’autres préfèrent assurer, moi j’ai fait des choses un peu folles, encore lundi. Je tente, je prends des risques, ça ne paie pas toujours. C’est comme ça, je me suis battu comme j’ai pu, je ne regrette rien.

Quelle qualité principale vous a permis d’arriver aussi loin ?

Je dirais ma ténacité face à l’adversité. Je n’ai jamais rien lâché. Lors des épreuves de dernière chance, je m’enlevais toute pression pour sortir de grands plats. C’est sûrement le côté alsacien qui ressort, de ne rien lâcher.

Quel est votre souvenir le plus marquant ?

L’épreuve de la guerre des restos, pendant laquelle je me suis vraiment éclaté. Il y a aussi la tarte potiron et agrumes en souvenir de ma grand-mère. Le chef Jean-François Piège avait dit qu’en sept saisons de Top Chef, jamais un candidat n’avait fait un tel plat en dernière chance. Les chefs m’avaient fait de tels compliments. Ils étaient les quatre debout à applaudir. Je ne réalisais pas. En régie, ils m’ont dit « c’est incroyable ce qui s’est passé ».

potiron

Et quelle a été votre pire assiette ?

Pendant le marathon, l’assiette de cheesecake aux fraises, où tout s’est effondré. C’était un cauchemar. Je ne garde pas un bon souvenir de ce marathon, c’était très dur, très éprouvant. Je n’y arrivais pas, ça ne voulait pas. Philippe Etchebest m’avait bien remis dedans en me demandant de travailler avec mon cœur.

Avez-vous eu un gros coup de mou ?

Oui, à partir du quart de finale, on était tous fatigués, ma femme et ma fille me manquaient.

Nos précédents articles sur le parcours de Thomas Murer

 

Avec quel candidat vous-êtes vous le mieux entendu ?

Il y a eu un groupe. Charles (Gantois) et Kevin (Roquet) étaient mes deux copains. Nos régions d’origine ont joué, on est tous de la terre, du terroir. Ils viennent tous les deux me voir à Luxembourg lundi prochain. Il y a eu aussi Franck (Radiu), Coline (Faulquier) et Pierre (Eon), on avait la même façon de penser. On était tous loin de nos familles, on restait toujours ensemble. Franck est un grand ami maintenant, j’apprécie vraiment sa personnalité. On va tous se revoir pour le « Choc des champions », le 25 avril.

Et le candidat que vous avez le moins apprécié ? Pierre Meneau ?

Franchement, il n’y en a pas. Vous avez vu Pierre Meneau à la télévision, mais c’est une belle personne en dehors. Même l’équipe de M6 m’a dit qu’il y avait eu un super groupe cette année, sans animosité entre nous.

Quel a été le candidat le plus fort à vos yeux ?

Xavier est très fort, mais il a la chance de travailler comme second dans un palace. Il reproduit pas mal de choses qu’il sait déjà faire. Pour moi, Franck (Radiu) est un des plus forts. Il y a aussi Wilfried (Graux) et Clément (Bruneau). Ils sont sortis tôt mais ce sont de supers cuisiniers. Clément est sorti en 2e semaine, alors que je le voyais dans le top 5. Il y a une part de chance dans ce concours.

Toutes les recettes des plats de Thomas Murer dans Top Chef

 

Avec quel chef du jury aimeriez-vous travailler ?

Philippe Etchebest. J’aime son état d’esprit. Il a un gros mental, c’est un combattant.

Est-il aussi bon cuisinier qu’on le dit ?

Oh oui ! Il n’a pas été Meilleur ouvrier de France pour rien ! Mais j’ai un grand respect pour ces quatre chefs. Avant le concours, je lisais leurs livres pour apprendre. Au début, c’était impressionnant et un peu déstabilisant de se retrouver face à eux.

Quel est votre favori pour la finale lundi 18 avril ? Y participerez-vous en tant que commis ?

Oui, je serai parmi les commis. Je n’ai pas de favori, les deux méritent de gagner. Ils ont une cuisine différente, ce sera une finale assez serrée.

Vous connaissez déjà le vainqueur ?

Oui, moi je le connais !

Le rendu télévisuel a-t-il été fidèle aux personnalités de chacun ?

Oui, je crois. Ils veulent faire de l’audience alors ils ont accentué un peu les traits de certaines personnes, comme peut-être Gabriel. Personnellement, je ne parlais pas beaucoup sur le plateau. La chaîne m’avait bien confirmé au départ que ce n’était pas une émission de téléréalité, mais bien un concours de cuisine.

Que vous a apporté le concours ?

J’ai réalisé que c’est en travaillant avec ton cœur et avec le sourire que tu fais les plus belles choses. Il ne faut jamais oublier les gens qui t’entourent, les gens que tu aimes.

L’engouement pour votre parcours vous a-t-il surpris ?

Oui c’est un peu fou ce qui m’arrive, je reçois énormément de messages et de compliments du Luxembourg, mon téléphone n’arrête pas de sonner. Je suis très fier d’avoir porté haut les couleurs du pays. Je n’ai pas une personnalité très extravagante, je reste simple.

L’ouverture du restaurant « Aal Schoul », dont vous serez le chef de cuisine, se précise…

Oui, j’ai énormément de travail d’ici l’ouverture le mardi 3 mai, d’autant que j’ai plusieurs contrats publicitaires au Luxembourg. Je suis allé sur le chantier, ça sera un très beau restaurant. La cuisine sera installée à partir de lundi prochain. On commencera avec 50 couverts, et quatre cuisiniers. On est toujours à la recherche d’un chef de partie qui serait tenté par l’aventure. Je veux monter un restaurant humain, avec un vrai esprit de famille.

Quand sera-t-il possible de réserver une table ?

La centrale de réservation ouvrira le lundi 18 avril par téléphone (+352 – 28 85 09).

La carte est-elle déjà prête ? Y aura-t-il des plats que vous avez réalisé dans Top Chef ?

La carte est prête à 80%. On réfléchit encore, mais il y a de fortes chances qu’on fasse un menu Top Chef, notamment avec l’œuf croustillant et la tarte au potiron, qui sont deux plats très demandés par les gens.

Thomas Murer, Guy Kirsch et Pascal Ruault : les trois hommes autour du projet "Aal Schoul". (photos Sy.A.)

Thomas Murer, Guy Kirsch et Pascal Ruault : les trois hommes autour du projet « Aal Schoul ». (photos Sy.A.)

Sylvain Amiotte

Finale du concours Top Chef le lundi 18 avril, 20h50 sur M6. « Choc des champions » le lundi 25 avril, 20h50.

Restaurant Aal Schoul, 33 A Grand Rue, Hobscheid (Luxembourg). www.aal-schoul.lu Mail : info@aal-schoul.lu

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